Des robots sèment, désherbent et récoltent seuls

Dans les Yvelines, une ferme high tech a ouvert ses portes le temps d’un week-end pendant les journées nationales de l’agriculture. Au programme, découverte de robots semeurs, cultivateur et récolteurs. Des innovations qui réduisent la pénibilité de la tâche journalière des agriculteurs mais qui en inquiètent aussi certains.

La start-up Neofarm située à Saint-Nom-la-Bretèche, dans les Yvelines, renferme dans ses terres une serre abritant des robots capables de désherber, semer et récolter en toute autonomie. Ces outils créés et développés par cette entreprise visent à venir en aide aux maraîchers qui souffrent généralement de problèmes de dos pendant leur activité. C’est le témoignage d’un agriculteur de Saint-Pry qui fait de l’agriculture conventionnelle depuis plus de dix ans : « Avec le temps, il sent qu’il « prend un peu d’âge. Intellectuellement, on a envie de progresser. Et physiquement, on a envie de changer et peut-être d’avoir un rythme moins soutenu. ».

Avec ces machines, Neofarm souhaite avant tout réduire le temps de travail et la pénibilité des agriculteurs maraîchers. Dans les prochaines années les agriculteurs prendront inévitablement de l’âge et cette solution pourrait s’avérer être intéressante. Elle pourrait également être une réponse possible au fait qu’il y ait une baisse de reprises générationnelles des exploitations agricoles. Innover rendrait indiscutablement le métier plus attractif pour les jeunes générations.

Enfin, intégrer ces machines à des exploitations augmenterait le rendement de celles-ci grâce à leur performance. Fonctionnant à l’électricité, l’implémentation de ces outils robotiques ne polluerait pas contrairement aux tracteurs agricoles utilisés traditionnellement.

Une innovation qui peut en effrayer certains

Ces robots ne font pas l’unanimité auprès des personnes ciblées. Certains agriculteurs s’inquiètent de l’emprise que pourraient avoir ces technologies sur le métier d’agriculteur. La question notable du remplacement de l’homme par la machine adaptée au secteur de l’agriculture. Certains s’inquiètent aussi que l’arrivée de ces machines impose une manière de travailler unique qu’il faudra suivre à la lettre. Une forme d’aliénation en somme qui ne plaît pas du tout à certains agriculteurs.

Aujourd’hui, installer une ferme technologique à l’image de celle proposée par Neofarm coûte entre 800 000 et 2 millions d’euros. Un budget énorme qui ne concerne donc pas tout le secteur pour l’instant. Cependant, la start-up des Yvelines compte bien installer des dizaines de fermes technologiques dans les années à venir pour faire évoluer son offre.

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