La période de sécheresse accompagnée de feux dévastateurs ces dernières années ont engendré un recul de 15% du volume de production agricole annuelle de l’Australie. Néanmoins, cette année, après une cadence importante de précipitations, les prévisions annoncent d’excellents résultats jamais vus depuis plus de 10 ans, et ce malgré l’invasion de rongeurs dans les champs.
Des souris envahissent actuellement une bonne partie des côtes orientales d’Australie. Si l’on peut s’inquiéter de pertes à déplorer, les conséquences pour la production nationale ne devraient pas être trop lourdes en réalité. Le seul point noir étant la baisse de rentabilité de ces exploitations touchées en raison des dépenses effectuées en raticides. La saison estivale 2020-2021 signe une possible fin pour cette période de sécheresse qui sévit depuis une décennie sur le sol australien.
La production agricole australienne de l’hiver austral se profile bien. L’organisme de recherche du ministère de l’Agriculture australien, l’Abares prévoit une augmentation de 13% supérieure à la moyenne des dix dernières années atteignant les 46,8 millions de tonnes. Cette augmentation survient grâce à de nombreuses précipitations qui se sont abattues sur le continent au cours des derniers mois. Ces précipitations se traduisant même par des inondations dans certaines régions. Le Bureau de la météorologie prévoit également des précipitations au-dessus des moyennes de saison de juin à août, ce qui devrait assurer l’estimation faite des récoltes.
Point sur les quatre principales cultures de cette période d’hiver austral
1 – Le blé, numéro 1 et toujours supérieur à la moyenne
La surface de plantation de blé reste identique après la période des feux avec 13,1 millions d’hectares soit une augmentation générale de 1%. Cependant sa production va se retrouver en baisse de 17%. Une baisse qui n’inquiète pas son taux nettement supérieur (15%) à la moyenne des dix dernières années.
2 – L’orge, dépendant des droits de douane
Concernant, l’orge, sa surface de plantation devrait être de 4,2 millions d’hectares, soit un recul de 4%. Depuis mai 2020, la Chine, premier acheteur de ce produit en Australie, a imposé des droits de douane de 80,5%. Cette importante imposition devrait faire reculer la production de 21% avec 10,4 millions de tonnes.
3 et 4 – L’oléagineux et le protéagineux
Les surfaces exploitant le canola pour l’oléagineux et les pois chiches pour le protéagineux devraient bondir de 25% et de 20% en raison d’une hausse des prix mondiale couplée à d’excellentes conditions d’ensemencement en Australie Occidentale.