Par définition, les circuits courts à savoir la distribution de produits n’ayant au maximum qu’un intermédiaire entre le producteur et le consommateur, permettent une valorisation des bonnes pratiques. Des bonnes pratiques économiques et sociales qui permettent de savoir ce qu’il y a derrière un produit.
Sans rappeler les chamboulements opérés par la crise sanitaire depuis l’année 2020, l’agriculture est aujourd’hui au carrefour de deux problématiques majeures : le commerce international et ses mutations ainsi que les liens tendus entre paysans et grande distribution. Lors des différents confinements, la chaîne alimentaire a tenu bon, et ce, en partie grâce aux circuits courts. Les Français ont pu continuer à manger leurs produits de saison et ont même contribué à valoriser le travail des agriculteurs en se rapprochant d’eux pour leurs achats.
En effet, à l’échelle locale, cette période a su illustrer un rapprochement des agriculteurs auprès de leurs consommateurs avec la multiplication d’innovations locales telles que des regroupements de producteurs favorisant l’achat de clients à proximité. Une solution supplémentaire pour s’approvisionner qui permet également aux consommateurs de constater la richesse de leur territoire, d’apprécier la qualité du travail des paysans et de leurs produits, mais également de comprendre la réalité des prix.
D’un autre côté, certaines régions ne seront pas aussi riches et diversifiées dans leurs produits proposés en circuit court. Les grandes surfaces restent donc les solutions les plus viables pour manger diversifié en l’état. Il serait donc intéressant, en encourageant les circuits courts de provoquer une diversification des produits.
Un système permettant une transition agroécologique et alimentaire
Les circuits courts, nous l’avons dit, favorisent le dialogue entre producteurs et consommateurs. Un dialogue qui ne peut qu’être bénéfique dans une démarche de développement de ces circuits pour leur diversification. Cette proximité avec sa clientèle permet aux agriculteurs d’inculquer de bonnes pratiques qui seront favorables à la transition agroécologique. Changer les habitudes des consommateurs est un processus long mais le constat de la situation provoquée par le covid laisse miroiter une opportunité.
Avant le covid, les circuits courts n’étaient que très peu développés, considérés comme un système de niche, la crise sanitaire a pourtant réussi à rendre le circuit court fédérateur pour les producteurs, comme pour les consommateurs. Il ne s’agit pas d’une solution pour l’agriculture de demain à grande échelle mais plutôt comme un moyen pour les producteurs locaux de développer leur activité qui aura un effet économique global.