Au cœur d’enjeux environnementaux, les bienfaits de l’agriculture paysanne

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Nous sommes à l’aube d’une problématique d’urgence sociale et environnementale pour le secteur agricole. Pour remédier à ce problème, et si les bienfaits d’une agriculture paysanne pouvaient être la clé qui permettrait de relever les défis de la transition agroécologique ?

L’agriculture paysanne repose sur des exigences de qualité qui font d’elle une valeur sûre lorsque l’on souhaite se procurer de bons produits au détriment d’un volume produit plus faible qu’un producteur commun. Ce type d’agriculture repose entre autres sur une exploitation à taille humaine qui allie savoir-faire, développement durable et comportement responsable. Toutes ces valeurs sont récompensées par des labels, certifiant aux acheteurs de la qualité des produits vendus tels qu’un label AOP (Appellation d’origine protégée) par exemple. Ces valeurs sont donc intimement liées à celles de l’agroécologie, transition vers laquelle notre secteur agricole tend à se diriger dans les années à venir.

Si l’on prend l’exemple du pays basque, quatre AOP ont fêté leur anniversaire en 2020. Que ce soit le vin d’Irouléguy, le fromage d’Osseux-Iraty, le piment d’Espelette ou encore le porc Kintoa, tous sont issus de méthodes de production anciennes, de qualité et favorables au développement durable. Ce gage de qualité est l’argument numéro un qui permet à cette agriculture paysanne d’exister face à l’agriculture industrielle. Mais c’est aussi une agriculture qui aura bientôt une force supplémentaire : son respect de l’environnement à l’aube des défis climatiques que nous devrons relever.

Si ces produits étaient parfois moqués par leur attachement sans faille à la tradition, au respect du produit et de la biodiversité, ils ont aujourd’hui un temps d’avance face à l’agriculture classique et industrielle.

Au premier rang face aux défis à relever

Nous pouvons déjà observer quelles mesures ces producteurs basques ont commencé à prendre pour continuer à produire du qualitatif tout en préservant l’environnement. Ainsi dans le cas des vignerons d’Irouléguy par exemple, les vignes sont plantées en fonction du réchauffement des températures pour préserver les ceps. L’arrosage des piments d’Espelette est contrôlé, l’élevage en milieu naturel pour le porc Kintoa sont d’autres exemples qui témoignent de ce respect de la nature et des éléments de réponse apportés aux défis environnementaux.

L’agriculture paysanne n’est pas un modèle d’agroécologie mais se révèle dans son fondement, parfaitement apte à être à la hauteur des enjeux. Elle donne des pistes intéressantes à explorer pour développer des solutions à grande échelle dans cette période de transition agroécologique.

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