Nous sommes en septembre, un mois marqué par la saison des vendanges, les récoltes de raisins destinés à la production du vin. Ces activités sont des moments de convivialité et d’intense activité car elles attirent beaucoup de monde : étudiants, demandeurs d’emploi, migrants, travailleurs saisonniers, bénévoles… Mais elles s’avèrent bien souvent difficiles et risquées. Dès lors, il semble indispensable de se protéger au maximum.
Les vendanges ont débuté en septembre et se poursuivront jusqu’en octobre. D’autres, plus tardives, auront lieu en novembre et décembre. Que ce soit pour les unes ou pour les autres, la difficulté demeure. En effet, malgré les progrès techniques, elles restent largement manuelles, puisqu’impliquant encore l’utilisation d’outils coupants et pas forcément modernes comme les cisailles sans amortisseurs en caoutchouc et des sécateurs manuels («épinette», «vendangette»…).
Le gros problème des tracteurs
Il ne faut surtout pas oublier que les vendanges renvoient à des travaux répétitifs et à des postures contraignantes pour le dos et les articulations (tendinites, lumbagos…). Sans oublier l’existence des chutes de plain-pied, qui constituaient en 2017 plus de 25 % des accidents du travail (fractures), selon le service santé sécurité au travail.
Ces chutes interviennent généralement lors des déplacements des travailleurs dans la vigne, en cuverie ou dans la cour de l’exploitation. Les travailleurs doivent en outre se méfier des lésions oculaires (brins de vignes dans les yeux), responsables de 20% des accidents. Ou encore des chutes de hauteur liées à la montée et à la descente des véhicules (tracteur, enjambeur).
La préparation, une étape utile
Face à ces risques, les agriculteurs doivent prendre la peine de se préparer et prendre quelques dispositions lors du travail. Ainsi, il faut d’abord vérifier le niveau de sécurité du matériel utilisé (tenues, gants, bonnet, chaussures, etc.), préparer les moyens de secours en cas d’accident.
Par ailleurs, il ne faut jamais oublier de ranger le matériel avant et en cours de vendange et prévoir un solide petit-déjeuner, car l’alimentation joue un rôle important dans le travail de vendange. En outre, les ouvriers doivent boire beaucoup d’eau, notamment pour prévenir le risque de tendinite chez les coupeurs et pour réduire la fatigue due à l’activité agricole.
Qu’en est-il des vendages avec tracteurs ?
Pour le point central des douleurs lombaires, il faudra limiter autant que possible les flexions du dos (plier plutôt les jambes), changer souvent de position et éviter de transporter trop de raisin à la fois. Il serait aussi intéressant d’effectuer des échauffements avant le travail, des étirements après l’effort, afin de réduire efficacement les douleurs.
Pour ce qui concerne la manipulation des tracteurs, elle nécessite une vigilance particulière, compte tenu de la complexité des mécanismes en mouvement et de la puissance mise en œuvre. Il faut enfin et surtout confier l’engin à des travailleurs expérimentés. Ceux-ci feront attention à ne pas transporter des personnes sur les marchepieds ou les ailes des tracteurs ou encore dans les remorques : ces pratiques sont très dangereuses.