Une centaine de vaches perdues en six ans pour ces éleveurs établis en Manche

Le Gaec de la Bretonnière établi à Soulles dans la Manche, subit depuis maintenant plus de six ans la mort régulière de ses animaux dont la raison est encore inexpliquée. Cependant les propriétaires mettent en cause des problèmes de courants électriques qui pourraient venir du parc éolien se situant près de l’exploitation.

Les vaches de la Gaec de la Bretonnière semblent être dépourvues de défenses immunitaires. Le constat est souvent le même, une dermite apparaît, se transformant en nécrose par la suite. 94 bêtes sont mortes depuis 2015, les propriétaires, Catherine et Jean-François Leviature accompagnés par leur fils Alexandre, cherchent à trouver l’origine de ce mal qui frappe leur bétail. Les autopsies réalisées sur plusieurs cas n’ont révélé aucune cause tangible qui expliquerait ces morts subites.

Il a fallu attendre l’intervention d’un géobiologue pour entrevoir une réponse à cette énigme. En effet, son diagnostic a établi le passage constant de courants électriques parasites dans les sols de l’exploitation en raison de cours d’eau souterrains. L’Association nationale des animaux sous tension s’est réunie le samedi 26 juin pour étudier ces nuisances et leur origine. Sans surprise, elles proviendraient du parc éolien installé à proximité de la Gaec depuis 2015 soit raccord au début des évènements. Ces courants parasites résultent d’un câblage enterré dans une zone géologique inadaptée.

Des fièvres inexpliquées débouchant sur de sérieuses pertes

Lors des dernières traites les deux tiers des vaches étaient fiévreuses avec une température atteignant les 39°C. Ces fièvres s’accompagnent de problèmes de locomotion et de blessures sévères. Cette atteinte physique ne s’arrête pas au bétail puisque les exploitants accusent eux aussi une fatigue et des problèmes de santé. Catherine n’habite plus à la ferme et a vu son état s’améliorer depuis. Leur fils Alexandre a confié ne pas vouloir continuer l’élevage lors de sa reprise de l’exploitation en misant tout sur les productions végétales.

Ce problème génère inévitablement des pertes financières sérieuses pour la Gaec. La famille évalue une perte générale de plus de 300 000 € si leur production laitière s’arrête du jour au lendemain. Depuis 2015, le troupeau est passé de 140 vaches à 60. Leur rentabilité générale qui atteignait les 200 000 € avant le drame, n’excède pas aujourd’hui les 19 000 €. Une situation grave qui nécessite donc de sérieuses mesures à adopter pour tenter de sauver cette exploitation.

 

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