Depuis toujours, Maurice refuse de s’acclimater au modèle d’agriculture classique. Fervent défenseur de l’environnement, son agriculture pionnière est bio depuis 1966. Il travaille encore aujourd’hui après avoir soufflé ses 92 bougies.
À contre-courant, Maurice est un véritable pionnier de l’agriculture biologique qui ne s’est jamais écarté de cette philosophie depuis les années 60 malgré les moqueries et les menaces de ses collègues de travail durant toute sa carrière.
Dès le début il a su qu’il ne pouvait pas passer au modèle d’agriculture conventionnelle : « J’étais persuadé qu’il y avait quelque chose de pas normal ». Maurice n’a jamais utilisé de désherbants chimiques ou quoi que ce soit d’autre de non naturel pour son exploitation. Les résultats étant là, il savait qu’en cultivant intelligemment ses terres il n’aurait aucun problème de rendement pour assurer sa production et ses revenus. Ce comportement exemplaire est aujourd’hui vu comme un modèle qui force le respect, surtout à l’époque dans laquelle Maurice a évolué où le bio était tout sauf un modèle répandu et faisant l’unanimité.
Une figure à l’affiche d’un documentaire
L’histoire de Maurice et de sa femme est aujourd’hui à l’affiche d’un documentaire leur étant dédié sur la chaîne « Cultivons Nous TV ». Celui-ci n’a encore jamais pu voir les images de ce documentaire ni les nombreux soutiens qui lui ont été adressés. Des commentaires d’un public inspiré et ému par cette histoire atypique d’un homme avec des valeurs respectueuses de l’environnement qui n’ont jamais flanché tout au long de sa vie professionnelle. Nicolas Fay, réalisateur de ce documentaire est revenu sur la raison d’être de ce projet : « Maurice, c’est l’exemple même qu’on peut être paysan sur peu de terres et garder les terres vivantes ».
Selon Maurice, son métier d’agriculteur fait partie des seuls métiers réellement indispensables à la vie puisque la seule chose indispensable pour la survie de l’homme, c’est de se nourrir. Un constat qui résume bien la philosophie de l’exploitation agricole biologique et qui porte à réflexion au-devant du modèle conventionnel qui alimente la surconsommation.