Une entreprise française permet de recycler des tonnes de céréales inutilisées

À l’issue de l’explosion du 4 août dernier survenue au port de Beyrouth, des tonnes de céréales étaient laissées à l’abandon depuis. Une perte importante qui, grâce à l’intervention de l’entreprise française Recygroup International, a su trouver une autre fonction après un recyclage en compost agricole.

L’entreprise Recygroup International a récemment reçu un financement public de la part de la France de 1,3 million d’euros pour entamer l’opération de recyclage entre 20 et 30 000 tonnes de céréales qui étaient entreposées dans les silos de Beyrouth. L’explosion les ayant partiellement détruits, les céréales stockées ne pouvaient que servir au recyclage.

Selon Christophe Deboffe, cofondateur de l’entreprise de recyclage française, ces 30 000 tonnes attendues prendront entre trois et quatre mois à être entièrement recyclées. Un délai qui s’explique par tous les obstacles rencontrés, conséquences de l’explosion. Par exemple, une partie du stock est mélangée à des débris d’explosions constitués de béton et d’acier. Ainsi, un tri sera obligatoire à l’aide d’un tamis industriel qui sera installé à proximité des silos. Une fois ce tri fait, il restera à entamer le processus de transformation des céréales en compost. Un compost principalement utile au secteur de l’agriculture dans le cadre notamment de la construction de techno sols, à savoir le revêtement que l’on peut retrouver pour abriter les jardins.

La reconstruction du port n’a pas encore commencé

Cette explosion a eu un lourd impact sur le plan économique du gouvernement Libanais. L’État est à court de moyens et est accusé de corruption ce qui ne facilite pas l’avancée des travaux de reconstruction. Ainsi le port est dans le même état qu’au rendement de l’explosion, les épaves des deux navires sont toujours là et les monticules de gravats et de céréales également.

Dans ce contexte, l’entreprise Recygroup s’associe à l’entreprise libanaise Mondis pour faire avancer le début de ces travaux au-devant de la menace représentée par un des silos qui menace de s’effondrer d’un jour à l’autre.

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