Le tracteur électrique autonome

En passe de devenir un outil indispensable dans les années à venir, un tracteur électrique, doté d’une intelligence artificielle et entièrement autonome est actuellement testé en conditions réelles pour estimer son efficacité dans les champs de maraîchers. Ce tracteur pourrait aider à combler le prochain manque de main-d’œuvre.

Inventé dans les terres canadiennes, dans la ville de Shawinigan, ce tracteur ultra sophistiqué fait déjà preuve d’un gros potentiel quant à son apport sur les champs après ses tests qu’il a effectués en milieu agricole. Comme son nom l’indique, cette machine n’a besoin d’aucun opérateur, elle se déplace en fonction des coordonnées indiquées en amont sans jamais dévier de son tracé. Le tracteur a été baptisé Érion par son créateur qui est par ailleurs créateur également des bornes de recharges électriques Elemec. Parmi les différentes fonctions intégrées, ce tracteur intelligent pourra ensemencer, désherber, épandre les pesticides et récolter lui-même. De plus, il est capable de travailler de jour comme de nuit sans aucune supervision directe. Comme pour les véhicules électriques, l’engin se recharge auprès d’une station qui pourra être installée dans l’exploitation. Cependant, Érion n’aura besoin de personne pour aller recharger ses batteries puisqu’il sera capable de se rendre seul à la station lorsque le niveau de batterie sera trop bas.

Les premiers tests effectués dans la ferme maraîchère de Saint-Thomas

Située à Joliette dans Lanaudière, cette importante ferme maraîchère est le théâtre des premiers tests du tracteur autonome Érion. Les premiers résultats se sont vite avérés très satisfaisants. Le tracteur est déjà capable de faire des allers-retours dans les champs en suivant sa trajectoire programmée grâce à la caméra disposée à l’avant du véhicule. C’est Samuel Pittet qui se charge de la supervision des tests, ingénieur responsable du projet chez Elmec.

Un outil de cette envergure se dispensera d’opérateur puisqu’il pourra fonctionner 24h/24. Il permettra donc principalement d’économiser de la main-d’œuvre en la faisant travailler moins d’heures et en lui épargnant notamment la pénibilité du désherbage manuel. D’un côté, cette innovation peut faire peur pour l’avenir des métiers du secteur maraîcher. Mais d’un autre côté, le secteur est déjà en proie à un manque de main-d’œuvre croissant avec les années qui ne risque pas de s’arranger. Ce tracteur autonome pourrait être un soulagement pour certaines exploitations qui ont peu de main-d’œuvre.

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