La ferme Legrand à Villeparisis, toujours en activité aujourd’hui, va se transformer en lycée d’ici quelques années par le conseil régional. Celui-ci n’a pas encore décidé s’il rénovera les bâtiments historiques ou s’ils seront rasés pour en construire de nouveaux.
Les bâtisses composant cette ferme relèvent aujourd’hui du patrimoine local selon certains. Raser cette ferme historique pour y construire un lycée à la place pourrait s’avérer être un gâchis, si bien que le conseil régional, chargé de diriger ce projet, n’a pas encore tranché sur la décision à prendre. Michel Legrand, agriculteur occupant encore les lieux sera le dernier d’une lignée s’étalant sur plus de 200 ans d’activité. Prévu pour 2027, ce lycée comptera une capacité d’environ 800 places et permettra aux jeunes élèves habitant Villeparisis de suivre leur cursus en étant plus près de chez eux.
Néanmoins, le projet a failli ne jamais voir le jour. En effet, en juin, le plan local d’urbanisme a failli être abandonné, les négociations pour le rachat de la ferme étant plus compliquées que prévues. Mais elles ont repris récemment, tous les propriétaires ont pu être retrouvés et le rachat semble dorénavant conclu.
Une ferme perçue comme un héritage avec une longue histoire
Michel Legrand est revenu sur l’histoire de sa famille et de cette ferme. Trois générations de la famille de Michel ont vécu dans cette ferme depuis 1934. Durant l’enfance de Michel, la ferme vendait des bêtes directement en circuit court au boucher de la ville. Aujourd’hui elle cultive uniquement du blé, du maïs et du colza. La ferme a une histoire encore plus longue. On a retrouvé une mention de son existence sur la carte d’état-major des environs de Paris, datée de 1818 à 1824. Cette mention-là signifie donc que cette ferme sous l’Ancien régime était une ferme seigneuriale.
Ainsi, la construction future de ce lycée va mettre un point final sur l’histoire de cette ferme qui risque d’être rasée. Le conseil régional a racheté ces lieux dans le cadre du plan d’urgence de la région pour la construction de lycées. Michel Legrand considère que ce projet de lycée est d’intérêt public et qu’il n’y a pas grand-chose à faire malgré les sentiments que lui et sa famille peuvent avoir envers ces murs chargés d’histoire.