À l’heure des moissons annuelles, ce début d’été pluvieux vient tout chambouler pour les agriculteurs, notamment en Charentes où les sols sont particulièrement humides. Les risques de ce mauvais temps vont d’une récolte de blé de mauvaise qualité à une possible perte de rendement.
En ce début de mois de juillet les campagnes françaises et plus particulièrement celles de Charentes offrent un spectacle maussade. Les pluies ne cessent pas et l’eau s’accumule dans les sols. Les champs sont gorgés et les cultures sont arrosées en abondance. Ce constat et cette situation commencent à inquiéter sévèrement les agriculteurs qui s’accordent à dire que cette récolte risque d’être très compliquée.
La principale difficulté rencontrée sera la germination des pieds. En effet, l’humidité des sols a pour effet de faire germer les grains dans les épis, ce qui fera sensiblement baisser la qualité de la récolte. Cette baisse de qualité chamboulera tout pour les agriculteurs vendant habituellement leur blé pour la fabrication du pain puisque la récolte pourrait se retrouver déclassée pour être catégorisée comme blé fourrager. Des pertes financières seraient donc à prévoir pour ces agriculteurs.
Un cercle vicieux que seul le beau temps pourrait casser
En plus de faire germer les épis de blé, cette pluie empêche les agriculteurs de récolter directement leurs pousses. En raison, la moissonneuse-batteuse ne peut pas récolter efficacement par temps de pluie. La coupe serait inévitablement mal faite et sacrifierait ainsi jusqu’à 20% le rendement total. En effet, il ne faut pas excéder les 15,5% d’humidité dans les épis pour envisager une récolte. Un sol gorgé d’eau le rendrait également malléable et provoquerait de lourds dégâts après le passage de la moissonneuse-batteuse. Les champs s’en retrouveraient complètement déformés.
Ultime contrainte imposée par la pluie, des averses intenses ont pour effet de coucher des parcelles de blé. Des épis couchés sèchent bien plus lentement et sont plus compliqués à couper efficacement. Le rendement en prend de nouveau un coup et le temps de récolte est beaucoup plus long.
Ainsi, de par tous ces obstacles, la récolte de blé avec cette météo actuelle est impossible. La pluie empêche une récolte efficace et continue d’affecter la qualité du blé. Seul le retour du beau temps peut inverser la tendance ce qui n’est pas encore d’actualité.