Cuves viticoles : attention aux risques d’asphyxie

Ébourgeonnage, Épamprage gants mains

Hautes de plusieurs mètres, les cuves à vin permettent au raisin de fermenter pour ensuite se transformer en alcool. Devant les enjeux de la fermentation, ces cuves doivent toujours être parfaitement nettoyées avant de recevoir le raisin. Sans quoi, un corps étranger non essentiel à la fermentation du raisin pourrait venir perturber le processus qui consiste à changer le vin en alcool, et ainsi détruire toute une récolte. Cependant, lors du nettoyage des cuves, les risques sont nombreux pour les travailleurs. L’asphyxie au CO2 par exemple, malgré les campagnes de prévention, constitue un drame récurrent dans les exploitations viticoles… 

Le travail dans les cuves : un danger invisible

L’année dernière encore, en 2019, un vigneron de Vallet trouvait la mort dans une cuve viticole. Asphyxié, il n’avait pas pu être réanimé à son arrivée en service de réanimation au CHU de Nantes. Presque chaque année, le domaine de la viticulture connaît un drame causé par les asphyxies au CO2 au fond d’une cuve.

Les dangers liés au CO2 présent dans une cuve viticole sont assez difficiles à évaluer pour un agriculteur. En effet, ce gaz est incolore et inodore. Invisible et donc indétectable par les sens humains, de nombreux viticulteurs sous-estiment les risques et peuvent trouver la mort lors du nettoyage d’une cuve…

CO2 et cuves viticoles : les explications des asphyxies

Pour comprendre les asphyxies liées au CO2, il faut comprendre le processus de fermentation du vin. En fermentant, le raisin relâche du dioxyde de carbone (CO2). Ce gaz, qui ne contient donc pas d’oxygène nécessaire au fonctionnement des muscles se retrouve en grande quantité dans les cuves. Même après l’embouteillage, lorsque la cuve est vide, les restes de raisin fermenté continuent de relâcher du CO2, ce qui justifie qu’il faille nettoyer les cuves. Cependant, le CO2 est plus lourd que l’air. De fait, même si la cuve est ouverte par le haut, le dioxyde de carbone ne pourra pas s’échapper et s’accumulera au fond de la cuve.

Ainsi, lorsqu’un viticulteur descend pour nettoyer une cuve, il risque d’être dans un environnement pauvre en oxygène et riche en dioxyde de carbone. Ici, les muscles et le cerveau ne recevront plus l’apport nécessaire en oxygène pour fonctionner et la personne s’évanouira. Si elle n’est pas sortie à temps de la cuve, ce manque d’oxygène au cerveau peut entraîner la mort de la personne…

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